Amen, je te le dis, aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis !


Nous voici au dernier dimanche de l’année liturgique que l’Eglise place sous le signe du Christ-Roi de l’univers. Et,  la liturgie nous propose comme bouquet final, un extrait de la Passion montrant Jésus à l’agonie sur la Croix : quelle audace de la liturgie, un roi trônant sur la croix !

A l’endroit où commence ce passage d’évangile (Lc 23, 35-43) Jésus et les deux malfaiteurs sont déjà en croix. Jésus a demandé à son Père de pardonner à ceux qui ne savent pas ce qu’ils font et ses vêtements ont été répartis par tirage au sort.

Etrange scène : Jésus, nu en croix, est donné en spectacle, raillé par les uns, outragé par les autres.
Etranges spectateurs qui participent au spectacle.

Jésus a lui-même donné la clé du mystère qui se joue ici. Luc raconte un incident qui se joue alors que le repas pascal est à peine consommé : toujours attablés, les apôtres en viennent à se quereller : « lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand » ? Mais Jésus leur dit : « Les rois des nations commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune et le chef, comme celui qui sert. » (Lc 22, 24-26)

La Croix est là pour établir clairement que le Royaume de Dieu et la Royauté du Christ ne fonctionnent pas à la manière du monde. Jésus assume notre humanité jusqu’à accepter l’exclusion et l’anéantissement pour manifester qu’aucun humain ne peut être exclu de l’amour de Dieu.  Et Jésus le déclare solennellement : le premier à entrer aujourd’hui même avec Jésus dans le Paradis est un malfaiteur, condamné à juste titre par la justice des hommes. Que lui vaut cette primeur ? Il fait l’expérience  que c’est de Jésus que vient le salut. Dans tout l’évangile de Luc, ce malfaiteur semble bien être le seul à désigner Jésus par son nom : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Or, ce nom de Jésus signifie précisément ‘Dieu sauve’. Bel acte de foi de ce malfaiteur qui interpelle Dieu sauveur !

Laissons donc la conclusion à Saint Paul : Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel. (Col 1, 19-20)

 Jean O.

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