Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)


3ème dimanche de Pâques

“… nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort et l’ont crucifié. Nous espérions, nous, que c’était lui qui allait délivrer Israël… (Lc 24,20)

Ces quelques mots expriment tout l’espoir déçu des disciples et leur effondrement après la mort de Jésus.

Le pape François, dans son homélie improvisée à la messe du jour de Pâques, a posé une question à soi-même : « Si le Seigneur est ressuscité, comment se fait-il qu’il y ait encore tant de malheurs, d’injustices, de souffrances dans le monde ? Mais où est-il, le Seigneur ? »

L’occasion pour cette question a été probablement, une conversation qu’il a eu avec «un jeune-homme cultivé, un ingénieur, atteint d’une maladie grave, » qui lui demandait le sens de la croix.

C’est la même question, sur le sens des événements, que les deux disciples se posaient pendant leur voyage de Jérusalem à Emmaüs. Leurs espoirs étaient déçus, Jésus avait échoué, tout était fini.

Face au mal et à la souffrance qui semblent, encore aujourd’hui, ravager sans pitié notre monde, le pape François a offert la réponse que, depuis 2000 ans, soutient l’Eglise et la vie des disciples de Jésus de Nazareth, le Seigneur, vainqueur du mal et de la mort.

« Le cœur de la Bonne Nouvelle se trouve exactement dans cette matinée de Pâques. La pierre a été déplacée. Le sépulcre est vide ».

La Résurrection du Christ, ce n’est pas du radotage vide. Pâques n’est pas la fête des cloches et des lapins. Comme on a souhaité à ma fille : « Bonne fête des cloches ! »

C’est le mystère de ‘’la pierre rejetée’’ qui devient le fondement de notre existence.

Les chefs avaient supprimé Jésus ; les deux disciples ne comprenaient pas et pourtant Jésus avait donné beaucoup de signes, mais c’était déjà le troisième jour qu’il était mort.

Il nous arrive parfois de faire la même expérience des deux disciples d’Emmaüs : nous avons tout misé sur la famille, les enfants, le travail et tout s’est écroulé et comme les disciples, nous nous retrouvons seuls et nous rentrons chez nous dans la solitude. Peut-être avons-nous encore quelques amis à qui nous confier, mais cela ne nous suffit pas.

Alors Jésus se rend présent et nous aussi, dans notre solitude, nous faisons l’expérience de la présence du Ressuscité. Nous sentons brûler notre cœur, nous ressentons une paix profonde et que tout a un sens.

Dans son message du jour de Pâques, le pape François a dit que Jésus est « le Berger ressuscité » qui, le premier, va chercher qui s’est perdu dans les labyrinthes de la solitude et de l’émargination ; il devient notre « compagnon de route ».

Les deux disciples sont retournés à Jérusalem raconter qu’ils avaient vu le Seigneur ; comme eux nous sommes invités, nous aussi, à faire de même et porter notre expérience du Ressuscité à ceux que nous connaissons.

« Le Seigneur est vraiment ressuscité, comme il l’avait dit, – a conclu le pape – lui qui a vaincu les ténèbres du péché et de la mort ». La mort, le péché, le vide n’ont pas le dernier mot ; ils ne sont pas plus forts que l’amour de Jésus Christ.

Depuis des siècles l’Eglise chante, le jour de Pâques : « L’auteur de la vie était mort, mais maintenant il est vivant et il triomphe », «  Car le Christ, mon espérance, est ressuscité ». Jésus est venu nous chercher et il nous fait le don de l’espérance. Il vit en moi ; il me fait le don d’un cœur brûlant ; il est le sens de ma vie. C’est beau le Christianisme !

Giampiero Bramé

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