Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu


Jésus est en route vers Jérusalem ; il sait que ce voyage le conduit à sa Passion, sa mort et sa résurrection ; on peut penser que si Luc tient à nous parler de son itinéraire, c’est parce que ce qu’il va nous raconter maintenant a un lien direct avec le mystère du salut que le Christ apporte à l’humanité.

L’évangile de ce dimanche 9 octobre (Lc 17, 11-19 ) est plein de mouvements du début à la fin.

Celui qui marche, s’expose à toutes sortes de rencontres. Voici que dix lépreux, proscrits de l’habitation des hommes par peur de la contagion, se font entendre par leurs cris. Les exclus de la société font entendre leur voix pour fixer l’attention et implorer la sympathie de Jésus. Celui-ci les voit, les regarde et les engage à se remettre en mouvement pour aller voir les prêtres, seuls habilités à l’époque pour reconnaître leur guérison. Un soupçon d’espoir se lève, et voici qu’en cours de route déjà, à distance, dans leur marche d’obéissance à l’ordre reçu de Jésus, ils sont purifiés !

L’un des dix revient sur ses pas, chantant la louange de Dieu à pleine voix. Il se jette aux pieds de Jésus et reconnaît en lui son Sauveur. Silence. Et l’étonnement de Jésus de ne voir revenir que ce seul ancien lépreux, encore bien un Samaritain, ennemi des juifs orthodoxes de l’époque ! Puis Jésus relance le mouvement de la vie : « Relève-toi, va : ta foi t’a sauvé. »

Dans notre vie de tous les jours aussi, que de déplacements et de mouvements ! Et Dieu est présent avec nous dans l’agitation du quotidien, à nos côtés ou visible de loin, en nous quand, après coup, notre cœur est encore tout brûlant, ou nous relançant pour aller de l’avant. Combien de ces rencontres passent inaperçues cependant, combien de guérisons peut-être aussi.

Jésus dit « relève toi, va : ta foi t’a sauvé »

Il est question de foi, de purification et d’action de grâce.

Si, tout simplement et avec confiance, nous nous présentions au Christ , le Ressuscité, avec notre lèpre ! Il aura la possibilité de nous guérir, de nous mettre debout, en marche.

On pourrait se dire : je ne suis pas lépreux, donc je n’ai pas besoin de me présenter au Christ !

Et si on se posait la question : quelle est la lèpre qui me ronge aujourd’hui ? Ne serait-ce pas l’orgueil, l’égoïsme, la jalousie, la médisance, l’enfermement sur soi , la suffisance… ?

Quelle souffrance ai-je à présenter au Christ ?

  • souffrances morales et spirituelles ?
  • Souffrances physiques : faim, soif, maladies
  • souffrances économiques : chômage, salaire insuffisant, sans logement, sans revenus !

Rentrons en nous-mêmes, discernons notre « lèpre » d’aujourd’hui , aussi petite soit-elle et présentons-nous avec confiance au Christ. Christ purifiera notre coeur, notre vie avec douceur et miséricorde.

Allons donc, confiance et courage. ! Emboîtons les pas des apôtres, des saints et comme Marie, Mère du Christ et notre Mère, disons « oui », pour que par notre vie, notre communauté, l’Eglise, le visage du Christ illumine ce monde et le sorte de la lèpre qui l’exclut de l’amitié fraternelle.

Dieu agit aujourd’hui. Il agit sans cesse. Le voyons-nous ?

Si par la grâce, nous découvrions sa présence, son action, son amour infini pour chacun de nous, disons-Lui merci !

Comment ?

Par la prière et l’action.

La prière est un coeur-à-coeur avec Dieu. Donnons du temps au Christ. Implorons l’Esprit-Saint. Laissons notre coeur Lui parler. Il nous écoute. Il nous attend. Ecoutons-Le.

L’action est un autre engagement, dans notre famille, notre lieu de travail, notre quartier, dans l’Eglise, en commençant par notre petite communauté paroissiale, notre unité pastorale. Parmi de nombreux services très actifs dans notre unité pastorale, il y a aussi la Conférence Saint Vincent de Paul, qui au nom du Christ et sans aucune exclusion raciale, de convictions religieuses ou autre se met au service des démunis vivant tout près de nous.

Et comment ?

Par une écoute, une visite, des conseils, un accompagnement, une aide alimentaire ponctuelle ou de longue durée, l’aide scolaire ou médicale, des démarches administratives, exceptionnellement intervention dans le loyer… et la liste pourrait être longue.

Des personnes et des familles entières sont soutenues et se remettent en marche, se remettent debout. Reprennent confiance.

Et tout cela grâce à la générosité des uns et des autres, la prière et la communion fraternelle, la solidarité.

Les demandes sont nombreuses, mais les bénévoles peu nombreux !

Christ dit « relève-toi, va : ta foi t’a sauvé ! »

Pour quelle guérison allons-nous remercier Christ aujourd’hui et les jours qui viennent ?

Que l’Esprit-Saint nous aide à reconnaître tous les bienfaits reçus au cours d’une journée et à rebrousser chemin pour rendre grâces à l’auteur de tous ces bienfaits, Jésus-Christ, l’amour de Dieu fait homme à nos côtés.

Marija

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