D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? (Lc 1, 39-45)


Tu es bienheureuse Marie, car tu as cru.

Le récit de l’évangile de ce quatrième dimanche de l’Avent nous parle de la rencontre de Marie et de Élisabeth. En entendant la salutation de Marie, l’enfant de sa cousine bouge dans son ventre et trésaille de joie. Élisabeth est remplie d’Esprit Saint et s’exclame : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? ».
À ce propos je voudrais faire quelques réflexions concernant la foi : c’est Dieu qui prend l’initiative et il a besoin d’intermédiaires.

  1. Dieu fait irruption dans la vie d’Élisabeth, comme il avait fait pour Marie lors de l’Annonciation. D’habitude on pense que la foi dépend d’un acte de notre volonté ou de notre intelligence. En réalité elle nait parce que Dieu prend l’initiative et il intervient dans la vie de l’être humain. Cette irruption de Dieu suscite une réaction en l’homme : en celui qui répond « oui », nait la foi. La foi est donc un événement concret, une rencontre inoubliable de l’homme avec Dieu. C’est une expérience qui se donne à une heure et une date de sa vie.
  2. L’initiative de Dieu a besoin d’une médiation : Dieu a besoin de quelqu’un qui nous l’annonce, qui nous parle de lui et qui fait le lien entre nous et lui-même. Lors de la Visitation c’est Marie qui porte le Seigneur à Élisabeth et Marie a reçu l’annonce de l’ange.
    Nous avons besoin de personnes concrètes qui nous annoncent l’Amour de Dieu. Saint Paul dit que la foi a besoin de quelqu’un qui l’annonce ( Rm 10, 14 ).
    C’est peut-être le prêtre le dimanche, mais pour nous c’étaient probablement nos parents qui, les premiers, nous ont transmis la foi, quand nous étions petits. Ils étaient les mieux placés pour susciter en nous la foi. L’enfance est une période fondamentale de notre vie, dans laquelle nous avons été marqués par des faits de bonheur ou de souffrance. Que de bonheur si nous avons reçu la foi par nos parents. Ma femme et moi prions encore aujourd’hui avec les prières que notre mère nous a enseignées. À notre tour nous avons passé la foi à nos enfants.
  3. À l’origine il y a une grâce et un amour concret pour chacun de nous personnellement, qui depuis l’éternité m’a voulu pour moi-même, pour me donner le bonheur parce que Dieu est mon père et moi je suis son fils. Je peux nier Dieu mais lui ne me niera jamais. Le premier pas que je dois faire c’est de croire à cette bienveillance.
    Sainte Edith Stein, philosophe et carmélite juive, morte dans les camps de concentration, disait qu’un enfant petit n’a pas peur que sa mère le laisse tomber de ses bras. La foi est le contraire de la peur.
    Dans quelques jours nous fêterons la Naissance de Jésus, le jour où Dieu a montré tout son amour pour nous : « Dieu, notre Sauveur a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes » ( Tt 3,4 ). Voilà la source de notre bonheur car Dieu nous a visités. Jean exulte de joie, Marie exalte le Seigneur et Élisabeth exclame : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? ».

Giampiero

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